Aromathérapie

Qu’est-ce que l’aromathérapie ?

L’aromathérapie est une pratique millénaire qui consiste à utiliser les huiles essentielles extraites de plantes aromatiques pour favoriser le bien-être, la santé et l’harmonie intérieure. Ces huiles essentielles, obtenues par distillation à la vapeur d’eau ou par pression à froid, renferment les précieuses essences des plantes et possèdent une concentration élevée en composés actifs. Elles sont utilisées pour leurs propriétés aromatiques, médicinales et thérapeutiques, offrant une approche holistique de la santé et du bien-être.

Histoire de l’aromathérapie

Depuis des milliers d’années, les huiles essentielles sont couramment utilisées en cuisine, en médecine, en parfumerie et dans les cosmétiques. Mais, c’est à la fin du XIXe siècle, en France, que commence l’histoire moderne de l’aromathérapie. C’est alors qu’on a prouvé scientifiquement la capacité des huiles essentielles à neutraliser les bactéries (vers la même époque, on découvrait les antibiotiques, ce qui a eu pour effet d’écarter l’aromathérapie du champ de la médecine). On doit à René-Maurice Gattefossé, en 1928, la première utilisation du terme aromathérapie. L’histoire nous apprend qu’il est à l’origine du néologisme aromathérapie. En effet, ce chimiste consacra toutes ses recherches aux propriétés des huiles essentielles après une sévère brûlure aux mains qu’il soigna par hasard avec de l’huile essentielle de lavande vraie.

C’est le Dct. Jean Valnet qui vulgarisa l’incroyable puissance thérapeutique des huiles essentielles

L’aromathérapie figure parmi les outils dont dispose les aromathérapeutes, aromatologues et les naturopathe. Elle est très utile contre les affections (problèmes de la sphère oreille-nez-gorge, troubles digestifs divers, problèmes de sommeil, douleurs diverses, problèmes liés au cycle menstruel et à la ménopause..les usages sont vastes). Son action la plus probante est de nature antiseptique (contre les bactéries, virus, champignons et autres parasites). On s’en sert donc très efficacement pour l’hygiène des espaces intérieurs à la maison, en soins esthétiques et pour la détente, et de plus en plus fréquemment en prévention et traitement des maladies infectieuses nosocomiales dans les milieux hospitaliers. Certaines huiles essentielles ont également une action bienfaisante sur le plan psycho-émotionnel et pour contrer le stress et l’anxiété, et tous les troubles liés à la gestion des émotions.

Les différentes applications et bienfaits de l’aromathérapie

L’aromathérapie offre une multitude d’applications bénéfiques. Elle peut être utilisée pour soulager les tensions musculaires, favoriser la relaxation, améliorer la qualité du sommeil, stimuler la concentration, renforcer le système immunitaire, apaiser les voies respiratoires et bien plus encore. Les huiles essentielles peuvent également être incorporées dans les soins de la peau et des cheveux pour leurs propriétés régénérantes et embellissantes. En somme, l’aromathérapie est une approche naturelle et polyvalente pour prendre soin de votre bien-être physique et émotionnel.

En pratique, quelles sont les voies d’administration de l’aromathérapie ?

L’aromathérapie offre plusieurs voies d’administration pour profiter des bienfaits des huiles essentielles. Les méthodes les plus courantes incluent la diffusion atmosphérique à l’aide de diffuseurs d’huiles essentielles, l’inhalation directe pour un soulagement rapide, les massages aromatiques, les bains relaxants aux huiles essentielles, les compresses, les inhalations de vapeur et l’application topique diluée dans une huile végétale. Chaque méthode offre une expérience unique et peut être adaptée en fonction de vos besoins spécifiques.

En usage externe, on les emploiera toujours diluées dans de l’huile végétale avant application. En effet, certains composés peuvent être dermocaustiques donc irritants ( les phénols : le clou de girofle, l’origan, la sarriette des montagnes et certains aldéhydes comme le lemongrass, la cannelle, etc…) ou allergènes 2, ou photosensibilisants (toutes les essences de zestes comme le citron, l’orange, la mandarine , pamplemousse avec furocoumarines, bergamote…et même l’angélique et la khella) pour la peau et les muqueuses.

Huiles essentielles à ne pas diffuser : les phénols (cannelier de ceylan, origan, giroflier, sarriettes, thym vulgaire à thymol) et les cétones (armoise blanche, sauge officinale, hysope officinale) car elles sont irritantes pour les muqueuses respiratoires

En ce qui concerne l’usage interne, il faut savoir que certains chémotypes, comme les cétones, sont des poisons et ne doivent jamais être absorbés par voie orale sur des périodes trop longues et à forte dose :

En usage important et répété, certaines peuvent être hépato-toxiques (les phénols) ou neuro-toxiques (les cétones comme la menthe poivrée, l’eucalyptus mentholé, etc….). L’huile essentielle de romarin à camphre peut déclencher des crises d’épilepsie chez certains sujets à risque.

Les huiles essentielles ne doivent pas, être ingérées ou utilisées pures. Il importe de bien se conformer aux recommandations d’utilisation. En cas de doute, n’hésitez pas à consulter un aromathérapeute qualifié ou un pharmacien spécialisé.

Les précautions à prendre

Bien que l’aromathérapie soit une approche naturelle et sûre, il est essentiel de prendre certaines précautions. Les huiles essentielles sont puissantes et doivent être utilisées avec précaution. Assurez-vous de les diluer correctement dans une huile végétale avant toute application cutanée pour éviter les irritations. Certaines huiles essentielles sont contre-indiquées pendant la grossesse, l’allaitement, ou en présence de certaines conditions médicales. Il est toujours recommandé de consulter un professionnel de la santé ou un aromathérapeute qualifié avant d’utiliser des huiles essentielles, en particulier si vous êtes novice dans leur utilisation. Respecter les dosages recommandés et suivre les instructions d’utilisation spécifiques à chaque huile essentielle est essentiel pour profiter en toute sécurité de leurs bienfaits.

Tableau aromathérapie

Les propriétés des huiles essentielles sur notre système nerveux central :

Les HE ont une action sur le système nerveux. Par exemple, l’HE de Lavande vraie a des effets anxiolytiques cliniquement validés.

Cette HE est utilisée par plusieurs moyens, notamment par diffusion atmosphérique, dans de nombreux établissements de soins. Deux ou trois gouttes déposées sur une compresse à respirer peuvent soulager une crise d’angoisse ou favoriser l’endormissement.

D’autres HE, comme la Verveine citronnée et la Mélisse, sont aussi sédatives et calmantes du système nerveux central.

de même, l’HE de Bergamote et Mandarine sont utiles pour traiter l’anxiété, le stress et la dépression, ainsi que les dystonies neuro-végétatives et les asthénies.

Les huiles essentielles peuvent modifier les comportements :

  • certaines HE produisent un effet calmant, rassurant, sécurisant : l’HE de Lavande fine, l’HE de Petit Grain Bigarade, l’HE de Camomille noble
  • d’autres HE, au contraire, sont tonifiantes et peuvent judicieusement s’intégrer dans une démarche de prévention du syndrome de glissement : l’HE d’Epinette noire aiguille (HE Picea mariana Mill. B.S.), l’HE de Ravintsara neurotonique.
  • Certaines HE ont des propriétés de type benzodiazépininiques prouvées dans des études cliniques (pour exemple principal l’HE de Lavande fine).

Le choix de l’HE s’effectue de façon personnalisée par un médecin et/ou par un professionnel formé à l’aromathérapie.

Par exemple :

  • la Marjolaine des jardins (HE Origanum majorana L.) peut accompagner un traitement médicamenteux antidépresseur ou antipsychotique
  • la Lavande fine possède certains effets anxiolytiques voire hypnotiques
  • la Myrrhe amère, l’HE de Petit grain Bigarade et l’HE de Marjolaine des jardins s’avèrent souvent des thymorégulateurs efficaces.

Quelle posologie pour les huiles essentielles ?

La posologie en règle générale est de 1 à 2 gouttes 3 fois par jour, en inhalation sur une compresse ou un mouchoir. 

Il existe notamment des sticks inhaleurs ou Aromastick. Ce sont des dispositifs personnels (« patient unique »), rechargeables, destinés à être utilisés pour réaliser des inhalations sèches à différents moments de la journée. Ainsi l’aromastick est muni d’un tampon intérieur cylindrique en coton à fort pouvoir absorbant. Le tampon peut être imbibé de 20, 30 ou 40 gouttes d’un mélange d’HE (pas plus de 3 huiles) avant d’être inséré dans le corps rigide du stick et refermé à l’aide d’un capot à vis.

Pour chaque utilisation, il faut juste dévisser le capot, placer le stick ouvert près des narines et inspirer profondément pendant 5 secondes, et cela pendant 2 minutes. Pour ne pas irriter la muqueuse nasale, mais aussi parce que les récepteurs olfactifs seront saturés, la durée de l’utilisation du stick ne doit pas dépasser 10 à 15 minutes à la fois.

Si vous ne ressentez pas d’amélioration de votre état pendant ce laps de temps, il ne faut pas continuer avec cette HE.

Attention ! Certaines huiles essentielles peuvent être plus irritantes pour les muqueuses. Si vous sentez une sensation désagréable (brûlure, démangeaison, irritation) au niveau de la muqueuse nasale, il faut arrêter l’utilisation du stick. Cette irritation est réversible, c’est-à-dire disparaitra à l’arrêt de l’inhalation de l’HE.

Précautions d’emploi et recommandations importantes

Ne jamais inhaler des HE à composés très irritants :

  • A thymol/carvacrol (à ‘phénols’) : Origans, Thym, Marjolaine, Sarriette
  • À eugénol (Clou de Girofle),
  • A cinnamaldéhyde (Cannelle)

Attention aux yeux !

Une huile essentielle ne doit pas s’appliquer dans ou près des yeux. En cas de projection dans l’œil, n’utilisez pas d’eau pour rincer (les huiles essentielles et l’eau ne se mélangent pas), mais rincez l’œil avec une huile végétale (huile d’olive par exemple) et consultez un médecin. Les huiles essentielles ne doivent pas non plus s’appliquer dans le nez, les oreilles ou sur les muqueuses anales et vaginales.

Les personnes « fragiles » aux huiles essentielles 

Les personnes asthmatiques ou épileptiques ne doivent pas utiliser les HE sans l’avis d’un spécialiste, car leur pathologie pourrait s’aggraver.

Les femmes enceintes, allaitantes et les enfants peuvent utiliser certaines HE mais à des doses adaptées à leur état. L’avis d’un spécialiste reste indispensable !

Conservation

Une huile essentielle doit être conservée à l’abri de la lumière et de la chaleur.

Conservez-les dans des flacons en verre teinté bien fermés, car les huiles essentielles sont très volatiles !

Pour aller plus loin, je vous partage un livret à télécharger :

Sources : https://www.aroma-zone.com/products/aromatherapie https://www.passeportsante.net/fr/Therapies/Guide/Fiche.aspx?doc=aromatherapie_th https://plante-essentielle.com/les-huiles-essentielles-comment-les-utiliser-quelles-precautions-prendre-ou-comment-bien-debuter-en-aromatherapie/ https://www.psyway.fr/les-huiles-essentielles-he-comme-soins-complementaires/